Être voyant et /ou médium en 2024.

De tous temps, des individus ont été capables de deviner l' avenir, de faire des prophéties, d'avoir la vision d 'un évènement futur, d' une catastrophe ou d'évènements bénéfiques, ceci sous différentes formes.Les personnes qui lisent ces articles et s' intéressent à ces sujets savent déjà à quoi s' en tenir. Dans l' inconscient collectif ces personnes étaient et sont encore une énigme et même une crainte, un peu moins aujourd'hui.

Nous sommes en 2023, la situation sanitaire change la donne , mais la base reste la même, il y a enfin ! une lueur positive après deux ans de galère , les voyants sont toujours utiles. Après 12 ans d'exercice professionnel je peux faire le bilan et me dire que les voyants sont utiles et ont une place dans la société d 'aujourd'hui , comme celle d 'hier,

L'être humain est faible, sensible, comme un enfant, il a un besoin perpétuel d'être rassuré, le curé jouait un rôle important pour l’équilibre des familles, et le médecin lui aussi jouait un rôle capital, que nous reste t' il pour trouver un sens à notre vie quant elle bascule ? le voyant ? qui va enfin nous écouter , nous rassurer sur notre avenir incertain.

De nombreux cabinets travaillent 24h sur 24 ,7 jours sur 7, c 'est parfois pour un consultant la seule solution pour ne pas sombrer, je critique cependant certaines méthodes ruineuses mettant des personnes en difficultés. Les médias s’en mêlent et commencent à avertir les personnes des risques de ces pratiques.

Renseignez vous : un bon voyant a des clients, le bouche à oreille se fait, et c’est cela qui vous renseignera le mieux sur son honnêteté et ses capacités.

Rappelez vous toujours, que si les grandes lignes sont écrites, vous avez votre libre- arbitre, votre avenir dépends aussi de VOUS .

Vous pouvez me consulter, je ferai le maximum pour vous aider

Chris
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mardi 3 juillet 2012

LE SOMMEIL EN QUESTION :

La science s'intéresse à l'importance du sommeil

Le sommeil est un état naturel récurrent de perte de conscience. Un état de détente et de relaxation vital pour l'organisme. Une étude américaine le démontre en mettant en lumière la relation entre privation de sommeil et hyper réactivité émotionnelle. (Lu sur Le figaro.fr)
© GARO/PHANIE/phanie
La privation de sommeil peut mener à une plus grande anxiété. Une relation qui semble logique à quiconque a déjà fait l'expérience d'une nuit blanche, mais dont les mécanismes restaient à élucider.

De nouvelles recherches, présentées au mois de juin au congrès de l'Académie américaine de la médecine du sommeil, ont cherché à démontrer par quels mécanismes la privation de sommeil décuplait notre degré d'anticipation aux émotions imminentes.
Les chercheurs du laboratoire du sommeil et de l'imagerie neuronale de l'université de Berkeley (Californie) ont étudié les scanners cérébraux de 18 adultes soumis à des tests cognitifs au cours de deux sessions, l'une suivant une nuit de sommeil normale et la seconde après une privation de sommeil de 24 heures. « Ces tests consistaient à exposer les patients de façon aléatoire à des stimuli négatifs ou neutres afin d'observer leurs réactions », explique Andrea Goldstein, principal auteur de l'étude.

L'imagerie médicale a révélé que la privation de sommeil amplifiait de manière significative l'activité d'anticipation dans l'amygdale, une partie du cerveau associée à la réponse aux expériences négatives et désagréables. Dans certaines zones de ce centre émotionnel du cerveau, la privation de sommeil a déclenché une augmentation de la réaction anticipée de plus de 60 pour cent. Une intensité qui s'avère également corrélée à un penchant naturel à l'anxiété. « Les patients qui étaient connus pour leur anxiété ont montré la plus grande variation de leur capacité d'anticipation », précise l'étude.

« L'anticipation est un mécanisme cérébral fondamental que partagent nombre d'espèces,
rappelle Sylvie Royant-Parola, psychiatre responsable du centre d'exploration du sommeil de Garches (92) . Cette mise en alerte n'est pas foncièrement négative et sert au contraire à nous préparer à des situations de danger. Il s'agit donc d'un mécanisme de survie. Mais lorsque celle-ci est exacerbée et se transforme en une hyper réactivité, elle devient négative et se caractérise par un stress, voire une anxiété sévère. »

Les chercheurs de Berkeley jugent ce phénomène de plus en plus en plus inquiétant pour la société américaine qui subit une érosion continue du temps de sommeil.

Or, le problème de la privation de sommeil, loin de se limiter aux États-Unis, devient également un véritable problème de santé publique dans l'Hexagone. Si les Français sont encore loin du record américain avec un temps de sommeil moyen de 6h45 contre 6 heures pour leurs voisins d'outre-atlantique, ce quota semble insuffisant au regard des besoins moyens qui se situent autour de 7 à 8 heures. « Ce chiffre statistique ne représente rien à l'échelle individuelle, précise Sylvie Royant-Parola. Certains petits dormeurs se contentent de 6 heures de sommeil tandis que d'autres ont besoin de 9 heures pour se sentir reposés, l'essentiel étant de respecter son propre quota. Mais il montre une dette de sommeil dans la population française globale. Or une heure de sommeil en moins sur 24 heures suffit à ressentir les effets délétères de la privation de sommeil, et une dette de sommeil ne se rattrape pas, contrairement aux idées reçues », rappelle la psychiatre.

Lire l'article sur Lefigaro.fr

jeudi 28 juin 2012

LA MEDECINE ENERGETIQUE.

Les guérisseurs et la science

Lorsque nous pensons médecine, chimie et chirurgie viennent à l’esprit. La médecine énergétique ? Cela paraît suspect. Pourtant, la science permet peu à peu de la comprendre.
© XGH - iStockphoto.com
Nous sommes des êtres énergétiques. Ce n’est pas un postulat ésotérique. En Asie, les traditions médicales et spirituelles appréhendent cette réalité – les premières en repérant la circuiterie invisible du corps humain désignée par les méridiens ou les chakras, les secondes en insistant sur la nécessité de contrôler ses désirs, ses pensées et le brouhaha du mental pour accéder à plus de clarté d’esprit. Cet état se traduit chez les méditants expérimentés par d’importants changements électromagnétiques dans le cerveau. Ils génèrent des fréquences si inhabituelles que les premiers scientifiques à les avoir mesurées en laboratoire ont cru à un défaut de leurs appareils ! Nos pensées, nos émotions, notre état physique et les atteintes qu’il subit, tout cela concourt à créer notre état énergétique.

Cet état énergétique se décline en champs – un concept qui permet de modéliser les perturbations d’un espace par une force. Nous produisons en permanence des champs vibratoires – sonore, électromagnétique, lumineux. C’est cela l’énergie : une force qui est à la fois source et produit du mouvement, de la chaleur, de la gravitation… Qu’est-ce que le son ? Une vibration dans l’air, captée par nos oreilles. Que sont les couleurs ? Des vibrations d’ondes électromagnétiques dans la lumière. « En réalisant des mesures dans les mains des guérisseurs, on a pu détecter non seulement du son, mais aussi des champs électromagnétiques et de la lumière », explique le physicien James Oschman, spécialiste de médecine énergétique.
Chaque battement de cœur produit une impulsion électrique envoyée au reste du corps. Or, un courant électrique transitant par un conducteur – le sang en l’occurrence – implique la création d’un champ magnétique. « Le cœur génère le signal électromagnétique le plus important de tout notre corps », souligne le Dr Rollin McCraty, directeur de recherche à l'Institute of HeartMath dans le documentaire de Living Matrix. Ses recherches ont montré que le coeur se comporte en véritable cerveau donnant la rythmique de base de l'organisme. Selon Oschman, « tous ces champs – du cœur, des yeux, etc – donnent une représentation plus claire de ce qui se passe dans notre corps que ne le faisaient les outils de diagnostic électriques classiques tels que l’électroencéphalogramme ».
C’est d’autant plus vrai que les progrès de la technologie permettent d’affiner sans cesse les mesures. Une technologie quantique mise au point en 1964, le SQUID (Superconducting Quantum Interference Device), permet de détecter des champs biomagnétiques extrêmement faibles. « La propagation de signaux par les neurones est associée à des mouvements d’ions, donc à des courants électriques. Cela se traduit par la génération de champs électriques et magnétiques », expliquaient les professeurs de physique Jean-Michel Courty et Édouard Kierlick dans un article paru en 2011 dans le magazine Pour la science. Ces courants sont un milliard de fois plus ténus que le champ électromagnétique de la Terre. Les systèmes de détection décomposent ces ondes de champs. À l’aide de logiciels informatiques, on peut en extraire de plus en plus d’informations. De la simple cellule au corps entier, nous sommes des paquets de fréquences en goguette sur la planète, des symphonies sonores, lumineuses, électromagnétiques...
Source INREES

LE GUERISEUR AUX MAINS NUES.

Des guérisseurs et des médecins

Entre le guérisseur aux mains nues et le médecin en blouse blanche, la frontière est moins infranchissable qu'il n'y paraît. La collaboration existe déjà et le dialogue entre les deux approches est prometteur.
© Cécile Plantin
7 janvier 2011, Artas, dans l’Isère. Alice J., 72 ans, est brûlée au troisième degré, de la tête aux pieds. Sa chaudière a explosé. Elle est transportée d’urgence en hélicoptère au service des grands brûlés d’un hôpital de Lyon, et mise immédiatement sous coma thérapeutique. Quand sa fille apprend la nouvelle, elle se précipite sur son téléphone pour appeler René Blanc, un pompier retraité qui possède un secret, « le secret », comme on a coutume de le dire, pour désigner le don du barreur de feu : une prière murmurée, quelques mots accompagnés de gestes discrets, qui atténuent à distance le feu des brûlures et accélèrent la cicatrisation.
Pour intervenir, René Blanc n’a besoin que du prénom de la personne, des circonstances de l’accident, et de la localisation des zones endommagées. Inutile pour lui de se déplacer au chevet de ceux qu’il aide, tout se fait par téléphone, pour rendre service. Après trente-quatre jours de coma, Alice reprend connaissance. Elle est intubée, sa peau calcinée mais elle ne ressent aucune douleur. Ses brûlures sont pourtant spectaculaires. « Les médecins ont voulu m’installer une perfusion de morphine. J’ai refusé. C’était inutile, je n’en avais pas besoin ! », se souvient-elle. Le Dr Pierre Lacroix, chirurgien plasticien, brûlologue, spécialiste des greffes de peau dans ce même hôpital, connaissait déjà René Blanc. Très intéressé par l’effet antalgique presque immédiat du « secret » et de son pouvoir de guérison précoce constatés chez de nombreux patients faisant eux-mêmes appel à un barreur de feu, il a souhaité un jour rencontrer ce faiseur de secret. Deux hommes, deux générations différentes, deux univers éloignés l’un de l’autre, deux modes d’intervention divergents mais qui, très vite, se sont trouvés des affinités, engagés dans un même combat : réparer les lésions causées par le feu et apaiser les sou rances des autres, de la manière la plus efficace possible. C’est ainsi que le médecin et le barreur de feu ont, pour la première fois, uni leurs compétences pour aider Alice. D’un côté, le Dr Lacroix, au bloc opératoire de l’hôpital de Lyon, a procédé à plusieurs greffes de peau sur le visage et sur le corps de la brûlée. De l’autre, René Blanc, chez lui, à Thonon, a soulagé à distance ses douleurs et lui a permis de cicatriser plus rapidement. Le premier travaillant sur son corps physique, le second sur un autre aspect de sa personne.

La médecine est parvenue à s’imposer comme le modèle thérapeutique dominant, aidée par des succès majeurs comme l’anesthésie, la chirurgie, la découverte des antibiotiques... Elle a également développé une formidable connaissance des maladies à partir de la classification des symptômes de détresse du corps et du psychisme, et de leur regroupement en pathologies. C’est le constat de Jean- Dominique Michel, spécialiste en anthropologie médicale qui souligne aussi ses limites en lien avec ses caractéristiques matérialistes. « C’est à la fois la force et la faiblesse de la médecine de ne traiter que ce qui est observable et objectivable. Les pratiques de santé alternatives reposent sur d’autres représentations que celle du corps en tant que manifestation physicochimique. Elles s’enracinent dans des visions immatérielles de l’être humain, considérant que le corps et ses manifestations de santé et de maladies ne sont que le re flet d’une réalité existant dans un plan non matériel. »
Source INREES

mercredi 18 avril 2012

THE LIVING MATRIX. La médecine du futur.


UNE REVOLUTION MEDICALE.

La médecine du futur

Loin de la conception cartésienne de l'être humain, des scientifiques sont en train de prouver l'existence de champs énergétiques liant le corps, l'esprit et l'environnement. Le documentaire The Living Matrix évoque ces pistes de recherches qui bouleversent nos conceptions traditionnelles. Si le film juxtapose parfois les témoignages et les découvertes scientifiques sans démontrer leur lien logique, il esquisse aussi le portrait prometteur d'une médecine d'avenir.
Serions-nous à l’aube d’une révolution médicale ? Les avancées en matière de biophysique et de soins bioénergétiques sont en passe de changer fondamentalement notre conception de l’univers et de l’être humain.
Les peuples premiers et les cultures ancestrales ont toujours considéré l’univers comme un tout.
A la fin du 17ème siècle, les découvertes d’Isaac Newton et de René Descartes nous ont extraits de la trame de cet Univers, créant un modèle mécaniste où nous sommes tous séparés les uns des autres, et où l’esprit est séparé du corps. Un esprit réduit à un épiphénomène de la matière. Un corps sans pensée ni intériorité, qu’on voit comme une machine chimique à deux moteurs : le cerveau et le cœur, et qu’il suffit, en cas de défaillance, de rebooster avec la bonne substance chimique pour aller mieux. Il n’y a plus d’interconnexion entre les êtres vivants, et tout n’est plus qu’une histoire de suprématie de la matière, régie par des lois fixes. Cette idée réductionniste demeure le fondement de la pensée occidentale. Et notre médecine actuelle fonctionne encore sur cet ancien paradigme de la physique. Pourtant, aujourd’hui, des chercheurs en biophysique et biologie cellulaire vont vers une nouvelle compréhension de l’Univers, de l’Homme, du corps, de l’esprit et de la maladie, laissant entrevoir alors de nouvelles perspectives sur le plan médical.
Le documentaire The Living Matrix, réalisé en 2009, par Greg Becker, donne la parole à des chercheurs, des thérapeutes, une journaliste scientifique, Lynne Mc Taggart ou encore l’astrophysicien Edgar Mitchell, pour explorer les principes de la bioénergétique du champ corporel humain. Si, à sa sortie, ce film n’avait pas fait grand bruit, il devient aujourd’hui une référence pour tous ceux qui s’intéressent aux médecines alternatives. Un succès tardif qui coïncide avec une ouverture d’esprit récente du grand public, et symbolise une tendance à ne plus vouloir considérer la science comme une vérité immuable et absolue.
« A travers les siècles, explique le Dr Bruce Lipton, biologiste et généticien, nous nous sommes focalisés sur la réalité mécanique et avons abandonné le concept d’énergie et de champs dans la biologie. Mais on reconnaît maintenant que l’esprit est un champ énergétique de pensée que l’on peut lire avec les capteurs d’un électroencéphalogramme ou encore mieux, à l’aide d’un nouveau procédé de magnéto-encéphalographie, une sonde qui, bien qu’elle soit placée en dehors de la tête, peut lire les champs de l’activité nerveuse, sans même toucher le corps ». « La physique quantique tente de comprendre comment les cellules se parlent entre elles et comment elles gèrent l’information », explique Peter Fraser, chercheur en biophysique.

Le pouvoir de la pensée

D’après les scientifiques intervenant dans ce documentaire, tout est question d’interconnexions entre les champs énergétiques du corps et de l’esprit. Les pensées, qui possèdent une réelle énergie physique, iraient même jusqu’à créer le corps. Le mental, l’intention et les croyances seraient alors trois facteurs capables d’influencer la maladie ou la guérison. « Nous avons constaté en laboratoire que lorsque nous avons des pensées positives, nous envoyons des substances chimiques, explique Edgar Mitchell. Pareil pour les pensées négatives qui ont un effet significatif sur le comportement des cellules. »
Si je pense : « Je vais aller mieux », serai-je réellement capable de me soigner ?
« Un tiers des guérisons - incluant les médicaments, la chirurgie et autres interventions allopathiques - tient de l’effet placebo, répond Dr Bruce Lipton, c’est-à-dire au fait qu’une croyance puisse influencer la biologie d’une personne. Autrement dit, un tiers parvient à se guérir par la pensée positive, c’est fabuleux ! Pourtant, on en parle quinze minutes en cours de pharmacologie, et on continue d’ignorer le pouvoir de la pensée et des processus mentaux sur la biologie ! ».
Peut-il exister un transfert d’informations et d’énergies à distance, comme en sont capables certains guérisseurs qui agissent sur leurs patients dont ils sont pourtant séparés par des milliers de kilomètres ou encore des personnes proches qui se connaissent bien ? Après avoir effectué des études sur des couples dont l’un des partenaires souffrait d’un cancer, on a constaté une corrélation significative entre l’activité physiologique de celui qui envoyait des pensées d’amour et de compassion à distance et celle de l’autre qui, même à des centaines de kilomètres, et sans le savoir, réagissait instantanément. « Cela suggère qu’il y a un moyen par lequel l’information est transférée », assure Marilyn Schlitz, chercheuse et présidente de l’Institut des Sciences Noétiques. La physique quantique a découvert ce qu’on appelle le « champ du point zéro » ou l’énergie du vide. Un échange d’énergie entre les particules subatomiques composants de la matière de taille inférieure à celle d’un atome qui « en s’envoyant et en recevant de l’énergie créent, le temps d’un battement de paupière, des particules virtuelles, explique Lynne Mc Taggart. Ce petit échange ne représente pas beaucoup d’énergie, environ un demi-watt. Mais lorsqu’on additionne toutes les particules subatomiques qui font cet échange d’énergie à travers tous les éléments de l’Univers, on arrive à une quantité d’énergie inimaginable. Ce champ d’énergie géant, nous y sommes tous connectés, même aux plus lointains confins de l’univers. ».

Les biophotons, transmetteurs d’information à distance

Quel est le mécanisme de cette intercommunication ? Comment cette connexion se produit-elle ? La réponse la plus probable se trouverait dans les biophotons. En effet, notre corps émet constamment de la lumière sous forme de biophotons, de faibles émissions de lumière émanant des cellules de tous les êtres vivants. Les molécules ne pouvant s’autoréguler, elles ont besoin d’un champ. Ces biophotons pourraient être porteurs d’informations nécessaires à la régulation de notre métabolisme. Mais n’est-ce pas le rôle de l’ADN et de nos gènes ? « Les gènes ne contrôlent pas notre biologie, répond le Dr Bruce Lipton. Ils ne sont pas déterministes comme on le pensait jusqu’à il y a encore dix ans, mais subordonnés à un système d’informations « extérieures » se révélant être le produit de l'environnement dans lequel ils évoluent. D’après cette nouvelle compréhension de la biologie cellulaire, ils ne représenteraient désormais que des potentiels. L'être humain aurait donc beaucoup plus de pouvoir qu'il ne le pense sur sa propre biologie et, par conséquent, sur ses fonctions corporelles. Cela tendrait à prouver que nous ne sommes pas des "automates génétiques" victimes de l’hérédité biologique de nos ancêtres. Nous sommes, au contraire, les co-créateurs de notre vie et de notre biologie. Ce que j’appelle l’épigénétique. »
Alors qu’est-ce qui contrôle notre métabolisme ?
C’est ce que Rupert Sheldrake appelle les « champs morphogénétiques ». Ces champs seraient déterminants dans le comportement des êtres vivants qui hériteraient d’habitudes de l’espèce par « résonance morphique ». Pour le biologiste, chaque type de système naturel possède son propre type de champ. Il y a un champ pour le chêne, un champ pour l'hirondelle, un champ pour l’abeille, un champ pour le singe, un champ pour l’homme...

La médecine informationnelle : la médecine de demain ?

De nombreuses cultures par le passé ont exploré les systèmes énergétiques des êtres vivants. Aujourd’hui, les chercheurs émettent la théorie que le corps a bien des champs d’énergie connus sous le nom de champs morphogénétiques ou champs corporels. « Il existe une hiérarchie de champs organisant votre corps, explique Rupert Sheldrake. Il y a le champ du corps en entier, des organes, des tissus, des cellules. Le champ de notre corps est à l’intérieur et autour du corps. Il y a un champ global et des champs subsidiaires pour les bras, les jambes et les différents organes. Et ces champs sont intrinsèquement un tout. »
Si le système de contrôle du corps n’est pas régi par les gènes mais par l’information disponible dans notre champ corporel, la maladie n’est plus considérée comme faisant partie du patrimoine génétique. Elle est perçue une distorsion de l’information dans le champ corporel ; est-il alors possible d’intégrer de nouvelles informations dans ce corps pour générer du bien-être ? C’est ce qu’un certain nombre de chercheurs font. « Nous avons appris à stopper la distorsion de l’information qui se produit du fait de divers processus pathologiques, raconte le Dr Peter Fraser. Une fois qu’on a stoppé la distorsion, de façon assez surprenante, la physiologie se met à fonctionner correctement, de même que la chimie. Je peux vous raconter de merveilleux récits de guérisons juste parce qu’on a réussi à stopper la distorsion de l’information dans le champ corporel. »
« La médecine informationnelle qui utilise l’information et change celle qui est perturbée constitue la médecine du futur,
affirme Lynne Mc Taggart. La maladie, d’une certaine façon, c’est de l’information brouillée. Si on a accès à la bonne information, on peut corriger le brouillage. C’est ce que font de nombreuses techniques énergétiques. »   L'Occident serait-il bientôt prêt à rendre aux guérisseurs, magnétiseurs et autres énergéticiens leurs lettres de noblesse ? 
 
Source INREES

samedi 31 mars 2012

MÉDECINES TRADITIONNELLES.


Ayahuasca : comment et pourquoi ?

Aziz Khazrai a un parcours hors du commun. Ce chirurgien, déçu par la pratique de la médecine en Occident, est parti étudier les pratiques guérisseuses du chamanisme amazonien. Comment et pourquoi en est-il venu à s’intéresser aux médecines traditionnelles  ?
Ma première rencontre avec le chamanisme amazonien et l’ayahuasca date de l’été 2005. A cette époque je traversais une phase particulièrement difficile de ma vie, mélange de déprime cognée et totalement refoulée ainsi que d’un besoin vital de réponse à des grandes questions existentielles. Jusqu’à lors j’étais un jeune chirurgien viscéral « lambda » qui faisait son boulot sans se poser trop de questions et sans en tirer de grandes satisfactions non plus. A l’instar de beaucoup de mes collègues qui pratiquent la médecine classique occidentale, je faisais mon travail de technicien de santé du mieux que je pouvais, en appliquant les connaissances apprises sur les bancs de la faculté et dans les hôpitaux, mais une sorte de malaise diffus m’empêchait de planifier une carrière ou même de m’installer. A cette époque j’étais incapable de définir ce malaise par des mots, j’étais juste conscient de son existence.

Aziz Khazrai Je décidai alors de partir en Afrique pour faire un peu de la médecine humanitaire. Ma première mission fut dans une région reculée de l’Afrique occidentale, où vivait un peuple de la forêt, qui avait su conserver sa tradition spirituelle des origines. Outre leur pratique de la sorcellerie qui m’apparaissait comme très folklorique, ils utilisaient une médecine traditionnelle assez ésotérique qui faisait une large part aux plantes. Il faut vous dire que la plupart des médecins sont conditionnés dès les premières années de fac à mépriser l’usage des plantes médicinales ainsi que de toute forme de médecine non académique qui est souvent assimilée à de la charlatanerie pure et simple. Il est vrai que j’avais les mêmes préjugés.

Pourtant au fil du temps je pus réaliser par moi-même l’efficacité réelle de cette médecine traditionnelle sur certaines maladies en particulier les affections et traumatismes des os et des articulations. Pour tout vous dire, leurs marabouts étaient tellement efficaces qu’aucun malade ne venait à l’hôpital se faire soigner d’une fracture ou autre luxation. Aucun.

Comme j’étais assez intrigué par le phénomène, je rendis visite à nombre de marabouts et autres guérisseurs, mais aucun ne consentit à partager son savoir. Ce peuple vouait au secret un culte des plus fervents, raison pour laquelle je ne donne aucune précision géographique les concernant. Seul l’un d’entre eux m’a lâché une bribe d’explication et encore à contrecœur. Pour réduire une fracture m’a-t-il dit, j’applique une certaine plante sur le membre cassé du malade. Puis je prends de cette plante et je la mange. Ensuite la plante me dit comment soigner les os, comment les immobiliser et pour combien de temps.

Aziz Khazrai Cette simple phrase m’avait sidéré. Une étrange synchronie venait de se produire. Toute ma vie j’avais été formaté par le matérialisme et la vision scientifique et rationnelle du monde. J’étais même le genre de gars à affirmer haut et fort qu’il ne croyait pas du tout à l’existence de ce truc fumeux que les psychologues appellent l’inconscient. Seuls existaient pour moi la logique et la raison que j’assimilais à la conscience. Hors de la logique (linéaire et causale) et de la raison, il n’y avait que le délire et le chaos. Du grand n’importe quoi. Je ne le savais pas à cette époque, mais ni le matérialisme ni la science ne sont capables d’apporter des réponses satisfaisantes aux grandes questions existentielles que tout homme se pose un jour ou l’autre. Qui suis-je ? Qui suis-je vraiment ? Que suis-je ? C’est quoi tout ça là autour de moi ? A quoi ça rime ? Et pourquoi tout ce bordel ? Enfin vous voyez le genre. Ces questions avaient fini par me rattraper et ne me lâchaient plus jusqu’en Afrique. Je peux vous dire que j’avais lu des tas de livres sur le sujet. Des livres de science, de philo, de religions diverses et variées. J’avais même fait l’effort pour le grand incroyant que j’étais de lire des auteurs ésotériques. Le problème était que tout avait été écrit ainsi que son contraire. Je ne savais vraiment plus qui ou quoi croire et en même temps je ne pouvais plus revenir en arrière et ne plus croire à rien. J’avais même attribué comme raison principale à mon état dépressif d’alors, ce besoin insatisfait de réponses essentielles. Cet alors qu’en l’espace de quelques jours, deux amis que presque tout oppose m’ont parlé d’expériences incroyables qu’ont vécu certains occidentaux en Amazonie en consommant le breuvage ayahuasca, un des plus puissants hallucinogènes connus. Un de ces amis m’avait laissé un petit livre intitulé « Le Serpent Cosmique », dans lequel son auteur Jeremy Narby narre ses propres expériences avec l’ayahuasca. Sa conclusion était que le breuvage fait basculer la conscience ordinaire du monde macroscopique (celui des objets à notre échelle : humains, plantes, animaux) vers celui de l’infiniment petit, le monde de la biologie moléculaire et de l’ADN (l’acide nucléique contenu dans le noyau de toutes les cellules vivantes et qui contient l’information nécessaire à leur existence). Grâce à l’ayahuasca la communication entre le sujet et l’objet se fait directement d’ADN à ADN et non plus de cerveau à cerveau. C’est ainsi que Narby explique de manière rationnelle et satisfaisante l’immense savoir botanique (et autre) des peuples indigènes.

Cette thèse des plus originales m’avait d’emblée séduit. Mon expérience Africaine acheva de me convaincre. Voici deux peuples de la forêt séparés par des milliers de kilomètres, jamais en contact les uns avec les autres, et qui pourtant utilisaient les mêmes techniques naturelles pour obtenir des connaissances pertinentes capables de soigner efficacement des malades. J’avais trouvé enfin une solution à ma quête de réponses existentielles. Je devais me rendre au Pérou à la rencontre des chamanes de la forêt. L’ayahuasca allait m’aider. Moi qui ne faisais plus confiance aux hommes ni à leurs livres j’allais interroger directement le grand ADN cosmique.

Voici l’état d’esprit dans lequel je me trouvais lorsque je goûtais pour la première fois l’ayahuasca.

L'auteur de l'article

Médecin chirurgien

jeudi 16 février 2012

au-delà de l’ostéopathie.


Il dialogue avec les corps

Alain Cassourra, médecin, ostéopathe, chargé de cours à la faculté de médecine Paris-XIII raconte son itinéraire personnel de la médecine classique à l’ostéopathie dans un livre intitulé L’Energie, l’émotion, la pensée au bout des doigts : au-delà de l’ostéopathie. Nous l’avons rencontré. Portrait d’un médecin qui, depuis plus de vingt ans, soigne et fait parler les corps.
Pétri par ses connaissances acquises sur les bancs de la faculté de médecine, Alain Cassourra était un cartésien pur et dur. Un sceptique devant l’Eternel, « suspicieux face à tous les discours sur les pratiques de soins parallèles » qu’il considérait, avoue-t-il, « comme peu plausibles ».

Mais la vie réserve parfois bien des surprises. Et c’est bien malgré lui qu’Alain Cassourra va être happé par l’ostéopathie. Principale initiatrice : la danse. Fasciné par les ballets de Béjart, il décide un jour de suivre des cours de danse contemporaine et classique. Pendant douze ans, cette passion lui ouvrira les portes du « senti », lui donnera la compréhension du mouvement et l’invitera au lâcher prise. « Tous les danseurs que je rencontrais étaient déjà passés chez un ostéopathe, se souvient Alain Cassourra. J’étais partagé entre la curiosité et un jugement impulsif de dénigrement. Je ne connaissais rien à cette discipline. Au fond de moi, je manifestais une certaine condescendance envers ces pauvres patients crédules qui allaient remettre leur santé entre les mains de non-médecins. Connaissant mes diplômes, dans les vestiaires ou au début d’un cours, les danseurs me demandaient mon avis : « Je fais des chutes au sol en roulant sur le cou-de-pied et depuis je n’ai plus d’amorti, que dois-je faire ? Ou encore : « Quand je fais des déboulés, sur le côté droit, j’ai du mal à faire suivre la tête, ça coince au niveau du cou, qu’en penses-tu ? » J’étais bien démuni pour répondre à ce genre de questions ! Mes études de médecine ne m’avaient pas préparé à entendre pareilles requêtes, et à répondre à des problématiques mécaniques aussi spécifiques. Je pouvais conseiller du repos, un anti-inflammatoire et quelques séances de kinésithérapie mais soyons clair, tout cela aurait été sans effet. J’étais sans solution. Devant mon embarras, la réponse tombait : « T’inquiète, je vais aller voir mon ostéo ! » C’est agaçant, non ? D’autant que quelques jours plus tard, quand nous nous recroisions, le danseur en question ne présentait plus de problèmes de grands battements, de tours pirouettes, de coup-de-pied ou de déboulés. L’histoire avait été réglée en une séance. Ma curiosité était ravivée. Qu’est-ce que cette foutue ostéopathie ? »

Lors d’une répétition, Alain Cassourra se blesse à son tour. Un porté loupé, il s’écroule au sol sous le poids de sa partenaire. Une douleur fulgurante dans le dos lui coupe le souffle. Pompiers, hôpital, radios. Finalement, rien de cassé mais impossible de se lever pendant trois jours. Un médecin pratiquant des manipulations vertébrales lui est conseillé. Un grand crac, et c’est le soulagement immédiat. Il reprendra ses répétitions quelques jours plus tard. « Ce fut mon premier contact avec la médecine manuelle. Ce n’était pas de l’ostéopathie. J’ignorais toujours ce dont il s’agissait. Mais peu importe. Ce médecin avait été fort efficace. J’étais resté dans le sérail médical. Ce qui m’évitait les remises en cause. Je décidais donc d’apprendre ces techniques et de continuer de snober l’ostéopathie qui plaisait tant aux danseurs. Je ne voulais pas trahir la médecine et ses progrès fabuleux en ce XXème siècle pour des pratiques à la grand-papa faits par ce que je considérais alors comme des rebouteux de campagne. Je préférais rester dans le cadre de la médecine.»

Alain Cassourra essaie de s’inscrire aux cours de médecine manuelle d’un professeur reconnu, « garant de sérieux et de rationnel ». N’étant pas spécialiste, ni en rhumatologie, ni en médecine physique, il se fait immédiatement refouler. Quelques mois plus tard, une émission de Michel Polac, Droit de réponse sur les médecines alternatives suscite son intérêt. On y parle d’ostéopathie. Une femme médecin parle d’une formation qu’elle était en train de suivre. « Je note les coordonnées et décide de m’inscrire à cette formation pour apprendre les manipulations. Deux ou trois cracs qui me tireront d’affaire pour venir à bout des plaintes d’un danseur dont le coup-de-pied a perdu son galbe. Car c’est bien ce que je cherchais. Quelques recettes de cuisine, rien de plus. C’est tout autre chose que je vais trouver... »

Dès les premiers cours, les connaissances d’Alain Cassourra, pourtant sorti dans les meilleurs de la fac de médecine, sont mises à rude épreuve. Car certaines informations vont carrément à l’encontre de ce qui lui a été enseigné. Comme la mobilité du bassin. « J’avais appris que le sacrum et les deux ailes iliaques étaient soudés. On admet pourtant qu’il puisse bouger pendant la grossesse. On voit également qu’après une opération chirurgicale, le bassin peut se déformer pour s’adapter sur une jambe plus courte. Mais malgré ces faits connus, la quasi-totalité des médecins affirment que les sacro-iliaques ne bougent pas, décrédibilisant de ce fait toute manipulation du bassin. Je résistais, et m’accrochais vainement à cette idée. Car pour moi, il était impensable que la fac de médecine ne délivre pas la Vérité ! »

Peu à peu, cette récalcitrance s’est dissipée, laissant place à un intérêt grandissant pour cette pratique, en particulier « cette rencontre avec l’autre dans l’intimité de la chair et du vivant ». « J’ai appris que le corps était en perpétuel mouvement, même dans l’immobilité. Tout bouge en permanence : la circulation du sang, la respiration, les organes, le système nerveux. Notre corps est vivant, il a une conscience et une mémoire propre. Car même si on a oublié un accident de longue date ou un événement psychologiquement traumatisant, le corps, lui, s’en souvient. Nous avons tous en nous une dimension énergétique, physique, mentale et émotionnelle. L’ostéopathie m’a appris qu’on pouvait avoir accès à ces données, engrammées et lisibles dans le corps, par le toucher. » Ainsi, lorsqu’un patient souffre d’une douleur corporelle, il est possible par les mains d’en déceler la cause, parfois même d’établir la nature du traumatisme, et le dater. « Sous mes doigts, le corps exprime son histoire, me transmet des informations, et me donne, tout comme le verbe, les clés de la guérison. Soigner ne veut toutefois pas dire guérir à tout coup, mais soigner avec ses seules mains, sans médicament, exige toujours une grande écoute, et donc parle de ce que nous sommes. »

Pour instaurer ce dialogue avec les corps, et développer son toucher, Alain Cassourra s’est plongé dans une aventure intérieure. « Le chemin des mains est devenue naturellement source d’introspection » Progressivement, l’ostéopathie a amené le médecin cartésien qu’il était à aller à la rencontre de soi et à explorer ses propres dimensions physiques, émotionnelles et mentales «pour, explique-t-il, mieux les sentir chez ses patients ». Commence alors un long travail sur lui-même : renoncer à l’ego, et se défaire de l’intellect « qui empêche d’accéder à d’autres perceptions ». « Il est important que le mental lâche prise, précise-t-il, et que le senti fasse son chemin. Avec le temps, mon regard sur le monde et sur l’Autre a changé. Et au-delà du physique, de l’émotionnel et du mental, apparaît une autre dimension que certains qualifieront de spirituelle, ou appelleront l’âme. Cette exploration des dimensions de l’être colore souvent mon soin, au service du patient, en réponse à sa demande. » Puis, il ajoute : « Je suis conscient que ma vision de l’ostéopathie n’est pas partagée par tous, mais elle s’inscrit dans un courant très actuel. Et mes patients sollicitent cette approche globale, physique, émotionnelle, mentale, voire spirituelle, de leurs maux. La prise en compte de l’être dans sa totalité manque cruellement dans notre société et correspond à un besoin profond. Je reste toutefois bien ancré dans la réalité. Il n’y a rien de miraculeux ni d’ésotérique dans ma pratique. Simplement, à force de travail, et par le toucher, s’affirmant comme le support du soin, l’invisible devient accessible. »
L'énergie, l'émotion, la pensée, au bout des doigts, Alain Cassourra
Editions Odile Jacob (Août 2010 ; 330 pages) 

LA GUÉRISON :


Les inconnues de la guérison

Dans la guérison, bien des facteurs entrent en jeu, dont l’approche biomédicale n’est pas en mesure de rendre compte. L’anthropologue Jean-Dominique Michel, auteur du livre, Chamanes guérisseurs médiums revient sur ce processus complexe, où mécanismes inconnus, croyances et subjectivité, jouent un grand rôle.
L’acuponcture, l’homéopathie, entre autres, se sont peu à peu imposés dans le paysage médical. Est-ce que c’est lorsque l’efficacité d’une méthode est prouvée qu’elle s’impose, même si on ne sait comment l’expliquer ?
Il y a d’autres déterminants : l’acuponcture et l’homéopathie reposent sur des corpus de connaissances complets et construits. Dans l’acuponcture, une très bonne formation de l’acuponcteur, le fait qu’il ait une longue expérience professionnelle, seront autant de vecteurs de sa crédibilité. Au niveau des guérisseurs, on est dans l’empirisme total; historiquement, ces gens ont eu le pouvoir de soigner à l’écart d’une connaissance au sens intellectuel du terme. L’anthropologue Bertrand Hell montre que dans ce registre, plus le praticien est éloigné de ce qui correspond à la notabilité en terme sociologique, plus on lui attribue fantasmatiquement le pouvoir d’avoir accès à l’énergie de guérison. Ce qui crédibilisera un guérisseur, ce sera le fait d’avoir un don, de recevoir les gens dans sa cuisine, au coin d’un feu, dans une atmosphère un peu mystérieuse. Dans l’univers du « guérissage », on est dans une inversion par rapport à la construction théorique qui rend crédible, l’homéopathie, l’acuponcture, l’ayurveda ou la médecine tibétaine.

Comment le médecin se positionne-t-il face aux techniques de soin alternatives ?
S’il a dans son arsenal quelque chose qui peut être utile par rapport à la pathologie d’un individu il va l’utiliser. Mais très souvent, les médecins en consultation n’ont pas de thérapeutique utile. Dans le domaine de la rhumatologie aujourd’hui, 50% des consultations n’ont pas de diagnostic. Le médecin dispose de quelques anti inflammatoires qui selon les cas vont marcher ou non. Dans ces cas, les médecins pourraient naturellement penser à adresser ces patients pour lesquels il n’y a pas de traitement médical satisfaisant vers d’autres sources de soin, sachant qu’un certain nombre de pratiques alternative – yoga, tai chi, méditation - ont une influence sur les douleurs articulaires. Le médecin, du fait de son pouvoir médical, a vocation à se transformer en conseil de santé, en prenant en compte de ce qui ne relève pas de son univers strict mais a néanmoins démontré une valeur potentielle.

Que penser des cas de rémissions inexpliquées ?
Sur ce sujet, on est dans une extraordinaire zone aveugle de la médecine. J’ai cherché tout ce que je pouvais trouver sur la quantification de ces cas. J’avais ce chiffre de 1 à 2% des cancers terminaux. Malgré des heures de recherche, je n’ai pas pu trouver une seule statistique. On sait pourtant qu’il a existé et qu’il existe encore des cas de guérison spontanée. Il y a là un terrain de recherche qui devrait passionner le monde de la santé et le monde médical, mais qui est laissé de côté.

Pour quelles raisons à votre avis ?
C’est trop contraire aux convictions de l’idéologie bio médicale. On cherche des explications détournées qui pourraient invalider le processus, un faux diagnostic initial par exemple. Reste posée la question de savoir ce qui se passe dans ces cas, et s’il y a des principes à en tirer pour essayer de mettre sur pied des méthodologies ou des façons d’encourager ce processus. Mais on a des empreintes fortes en Occident – les guérisons miraculeuses du Christ, celles de Lourdes ; dès lors tout se passe comme si ce domaine, qui est sanitaire, était transbordé dans le religieux, la foi ou le paranormal et échappait au médical.

Pouvez-vous revenir sur votre expérience personnelle avec les guérisseurs ?
Il y a une quinzaine d’années, je souffrais d’une double hépatite virale. Ayant essayé différents traitements sans succès, je suis allé voir un guérisseur philippin qui passait à Genève. En trois interventions de soins de deux minutes 30 chacune, il a complètement effacé cette maladie de mon système, ce qui n’est pas compréhensible au regard des connaissances médicales actuelle. Mais à vouloir objectiver à tout prix, on perd la sensibilité au fait que chaque situation est unique et qu’elle se tisse à la croisée de l’objectif et du subjectif. Aujourd’hui encore, je n’ai aucune idée de ce qui m’a guéri. Pour moi, c’est une évidence que je me suis guéri moi-même selon des processus mystérieux. Mais j’ai eu besoin d’être au contact de ce guérisseur pour pouvoir le faire.

Les patients atteints par exemple de cancer grave par exemple ne risquent-ils pas d’être abusés par ces guérisseurs?
Un guérisseur spirituel peut abuser un patient de deux manières, soit en lui faisant croire que la guérison adviendra, soit en l’exploitant économiquement. Il dit généralement qu’il soigne à partir de ce qu’il reconnait être une dimension d’amour. J’ai observé personnellement de nombreuses situations où des personnes dans un état terminal cherchaient une guérison qui ne s’est pas avérée possible. Mais elles ont reçu tellement de compassion et ont été tellement nourrie par la relation humaine avec le guérisseur que ça leur a été utile. J’ai observé aussi que parfois, le fait de tout tenter, d’aller voir un dernier guérisseur au fin fond de la campagne en France, aux Philippines ou ailleurs, peut, lorsque le traitement ne donne pas le résultat escompté, permettre le surcroît de conscience qui fait que la personne se dit : « J’ai tout essayé, ça n’a pas marché. Je suis prêt à affronter l’échéance de la mort. »Si on évite le double écueil des faux espoirs et de l’exploitation, il n’y a pour moi aucune contre-indication à une démarche de guérison spirituelle. Reste à savoir si la personne en retirera quelque chose d’utile.

Le fait que les guérisseurs ne déconseillent jamais le traitement prescrit par le médecin est-il pour vous un indice de fiabilité ?
Bien sûr, ne serait-ce que parce que de la part d’un guérisseur, suggérer à un patient de renoncer à un traitement médical serait un abus d’autorité épouvantable. Ce n’est pas son domaine. Le guérisseur n’intervient pas sur le corps biochimique pris en compte par la médecine scientifique, il intervient sur une autre dimension du réel. Un guérisseur qui dissuaderait un patient d’avoir recours à un traitement proposé par un médecin se mettrait dans une position intenable sur le plan éthique. 

samedi 14 janvier 2012

Conscience et coma :

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Conscience et coma :
un miraculé relance le débat

© J Jezequel
Qu’est-ce que le coma ? La reprise régulière dans les médias de cas défiant les connaissances scientifiques actuelles témoigne de l’intérêt suscité par ce sujet. Le quotidien Le Figaro, dans son édition du 10 janvier, revient sur l’histoire de Robin, un adolescent marseillais foudroyé en 2007, à l’âge de 13 ans. Tombé dans un profond coma, les médecins le donnaient pour mort, « cerveau grillé ». Il a pourtant repris conscience, à l’âge de 17 ans.

De nombreux examens restent à faire pour évaluer si le jeune homme a retrouvé l’usage de toutes ses facultés. Reste que l’état de santé du « miraculé » s’améliore doucement. Généralement, l’état dit végétatif  est « considéré comme permanent lorsqu’il n’y a pas d’amélioration après une période variant de trois à douze mois » notait en 2005 le neurologue Steven Laureys, dans un article consacré à « la mort, l’inconscience et le cerveau. »

Un autre cas de figure retient l’attention, celui des personnes qui affirment avoir été conscientes tout en étant diagnostiquées en état de coma. En février 2011, l’émission Sept à huit a diffusé le portrait d’Angèle, une femme affirmant avoir vécu toute la période de son coma consciemment, mais incapable de communiquer, « emmurée vivante, plongée dans le noir, les yeux fermés. » Non seulement elle dit avoir entendu tous les commentaires de sa famille qui la pleurait, mais elle assure avoir ressenti une grande douleur physique lorsque le médecin a pratiqué des tests destinés à prouver sa mort cérébrale irréversible. A ce moment-là, c’est une larme qui l’a sauvée.

En 2006, des exemples similaires avaient déjà défié la chronique : une jeune Anglaise plongée dans un état végétatif, étudiée avec un IRM fonctionnel, était capable d’une activité cérébrale normale lorsqu’elle s’imaginait jouer au tennis ou faire son ménage ; Tim, jeune américain tombé dans un état végétatif après un coma, fut capable au terme de 19 ans de silence, de parler à nouveau. En novembre 2011, une étude parue dans la revue médicale The Lancet concluait à la persistance de fonctions cognitives et d’une attention consciente chez des personnes pourtant diagnostiquées en état végétatif. Sur un échantillon de 16 personnes étudiées, trois étaient capables de saisir des instructions orales et d’y répondre par une activité cérébrale.

Comme le souligne Steven Laureys, les cas exceptionnels ne doivent ni susciter trop d’espoir, ni justifier l’acharnement thérapeutique. Reste qu’ils posent clairement la question des rapports entre la conscience et l’activité cérébrale. 

article source INREES